La pandémie de COVID-19 aura eu raison du GP du Canada 2020. L’occasion de se remémorer la première victoire du Belge Thierry Boutsen. C’était à Montréal, en 1989, au volant d’une Williams à moteur V10 Renault.
Avant de se retirer, en 1986, le V6 turbo Renault réalise ses derniers exploits : 8 pole positions avec l’écurie Lotus et Ayrton Senna au volant. Mais en 1989, Renault retrouve la Formule 1 à la faveur d’un partenariat avec l’écurie Williams. Une nouvelle ère commence : celle du V10, architecture retenue par Renault cette année-là. Et dès 1989, ce choix sera payant, notamment au GP du Canada.
Le 18 juin 1989, à Montréal, les monoplaces s’élancent sur une piste mouillée. En fin de course, après de nombreux incidents liés à des conditions dantesques, les deux pilotes Williams-Renault, Riccardo Patrese et Thierry Boutsen, se retrouvent 2e et 3e, en chasse d’Ayrton Senna. Après une belle bagarre en piste avec son équipier, le Belge finit par s’emparer de la 2e place. Sur la pluie, Thierry Boutsen ne fait qu’un avec sa Williams-Renault. Mais la 1ère position semble inaccessible. Pourtant, à 3 tours de la fin, le destin en décide autrement : Senna doit abandonner sur casse moteur !
C’est Thierry Boutsen qui passe la ligne d’arrivée en premier, remportant alors son tout premier Grand Prix en F1 :
« La première victoire en F1, c’est une étape importante dans sa carrière et même, dans sa vie ! J’ai un très bon souvenir de ce moteur qui développait aux alentours des 850 chevaux. Il était donc puissant et fiable. De plus, même s’il était bien né, il avait un beau potentiel pour encore gagner en puissance. Renault a d’ailleurs gagné pas loin de 100 chevaux en 2 ans. »
Il s’agit également de la première victoire du V10 Renault en F1. En 1989, le Belge réussira encore à s’imposer en Australie. Dans l’histoire de la F1, le moteur Renault a triomphé à 6 reprises au GP du Canada.