PARIS/YOKOHAMA (7 juillet 2017) – Aujourd’hui l’Alliance Renault-Nissan a annoncé des synergies sur 2016 en hausse de 16% par rapport à 2015.
Les membres de l’Alliance ont réalisé des économies, augmenté leur chiffre d’affaires et mis en place des mesures d’élimination des coûts grâce à leur partenariat, le plus important au monde dans ce secteur.
Le montant annualisé des synergies générées par l’Alliance s’est élevé à 5 milliards d’euros en 2016, contre 4,3 milliards en 2015. Les 700 millions de synergies supplémentaires proviennent essentiellement des opérations convergées dans les achats, l’ingénierie et la fabrication.
“La coopération grandissante au sein de l’Alliance se révèle très bénéfique pour ses membres : elle se traduit par des économies d’échelle, des avancées technologiques et des innovations que se partagent Renault et Nissan,” a déclaré Carlos Ghosn, président-directeur général de l’Alliance Renault-Nissan. “Nous sommes en bonne voie pour réaliser des synergies à hauteur de 5,5 milliards d’euros en 2018, avant même d’intégrer la contribution de Mitsubishi Motors, notre nouveau partenaire au sein de l’Alliance.”
Avec l’arrivée de Mitsubishi Motors, devenu fin 2016 le troisième membre à part entière de l’Alliance, les ventes annuelles ont atteint 10 millions d’unités. Mitsubishi Motors a rejoint l’Alliance deux ans après que Renault et Nissan aient approfondi leur partenariat en convergeant quatre fonctions clés : ingénierie, fabrication et logistique, achats et ressources humaines. Chacune de ces fonctions est dirigée par un vice-président exécutif Alliance.
“Nous continuons à voir les résultats tangibles de cette convergence majeure,” ajoute M. Ghosn. “Nos synergies croissantes aident Renault, Nissan et maintenant Mitsubishi Motors à remplir leurs objectifs financiers et à livrer à leurs clients des véhicules encore plus performants dans la nouvelle ère de mobilité.”
Cette année, les partenaires de l’Alliance poursuivent la recherche et développement dans le domaine des technologies équipant les véhicules électriques, de la conduite autonome et des voitures connectées. Ils renforcent également la commonalisation des plateformes, des groupes motopropulseurs et des pièces. Autant de projets qui permettent d’accroître la compétitivité et de trouver encore de nouvelles synergies.
En avril 2017, l’Alliance a créé une division des véhicules utilitaires grâce à laquelle seront dégagées des synergies supplémentaires dans le segment des véhicules utilitaires légers. Elle va permettre de maximiser le développement partagé des produits, la fabrication croisée, le partage des technologies et les efforts de réduction des coûts, tout en préservant la différenciation des marques au sein de l’Alliance.
Avec l’arrivée de Mitsubishi Motors, l’Alliance devrait réaliser des synergies supplémentaires à travers le partage des achats et de la logistique, une localisation plus poussée, l’utilisation commune des usines, le partage des plateformes et des technologies, et une plus grande force de frappe sur les marchés matures comme sur les marchés émergents.
Mitsubishi Motors apporte à l’Alliance son savoir-faire dans des domaines tels que les véhicules électriques hybrides rechargeables, les pick-up, les véhicules utilitaires légers et les SUV, ainsi qu’une présence commerciale renforcée sur les marchés de la région ASEAN.
L’architecture modulaire (Common Module Family)
L’architecture CMF se compose de cinq ensembles de composants primaires, ou modules. Les ingénieurs peuvent ainsi intervertir ces modules pour créer des centaines de variantes entre la plupart des marques de l’Alliance.
Depuis son introduction en 2013, l’architecture modulaire a apporté à l’Alliance des avantages substantiels.
Kwid, commercialisé par Renault en Inde en 2015, est le tout premier modèle de l’Alliance construit sur l’architecture CMF-A pour le segment des véhicules les plus petits et les plus abordables. L’an dernier, Nissan a lancé en Inde un modèle Datsun basé sur la même plateforme CMF-A : le Datsun redi-GO. Ces voitures partagent plus de 60% de pièces communes tout en offrant aux clients une expérience de la marque complètement différente.
En 2016, l’Alliance a achevé le déploiement de tous les modèles basés sur l’architecture CFM-C/D avec le lancement du nouveau Renault Scenic et de la nouvelle Mégane. Les autres véhicules de l’Alliance fabriqués sur la plateforme CFM-C/D sont le Nissan Rogue, le Qashqai et le X-Trail ainsi que le nouveau Renault Espace, le Kadjar et la Talisman.
D’ici 2020, l’Alliance prévoit que 70% de ses véhicules seront construits sur l’architecture CMF. Cette approche modulaire devrait permettre d’économiser environ 30% sur les achats et jusqu’à 40% sur les coûts d’ingénierie.
Production croisée et plateformes partagées
La production croisée de véhicules reste un puissant levier pour dégager des synergies dans le secteur de la fabrication. Ce système permet à Renault, à Nissan et à Mitsubishi de construire des véhicules dans les usines de leurs partenaires afin de produire au plus près des marchés et d’optimiser le taux d’utilisation des usines, ce qui abaisse les coûts fixes.
La production de la nouvelle Nissan Micra a ainsi débuté dans l’usine française de Renault à Flins en 2016. Nissan capitalise sur l’expertise de l’usine dans la fabrication des berlines premium 5 portes du segment B. La nouvelle Micra est construite sur une plateforme V révisée et actualisée, la mécanique étant partagée par la Micra et la Clio.
Dans le courant de l’année, Nissan démarrera la fabrication du pick-up Renault Alaskan dans son usine de Barcelone en Espagne.